La Maison de la Presse et les organisations professionnelles des médias ont réagi avec fermeté au retrait de la licence de la chaîne Joliba TV News, une décision prise par la Haute Autorité de la Communication (HAC) du Mali à la suite d’une plainte du Conseil Supérieur de la Communication du Burkina Faso. Elles condamnent ce qu’elles considèrent comme une atteinte grave au pluralisme médiatique et annoncent des actions pour défendre la liberté de la presse.
Dans un communiqué officiel, la Maison de la Presse a exprimé son amertume face à la décision de fermeture de Joliba TV News. Selon elle, cette mesure, motivée par une plainte du 12 novembre 2024 du CSC burkinabé, porte atteinte à des principes fondamentaux tels que la liberté d’expression et le pluralisme des médias. Les organisations professionnelles s’insurgent contre cette sanction, qu’elles jugent extrême, et appellent à une reconsidération de la position de la HAC.
Pour éviter une escalade des tensions, la Maison de la Presse a mis en place une commission ad hoc. Cette structure a pour mission d’engager un dialogue avec la HAC afin de trouver une issue favorable à cette crise. L’objectif est de préserver l’équilibre entre les obligations légales des médias et le respect des droits fondamentaux.
Face à ce qu’elles perçoivent comme une dérive, les organisations de presse n’écartent pas la possibilité d’entreprendre des actions concertées. Parmi celles-ci, figure la diffusion synchronisée de l’élément incriminé par l’ensemble des médias maliens. Cette initiative viserait à défendre la chaîne tout en sensibilisant l’opinion publique à l’importance de protéger la liberté de la presse.
La Maison de la Presse et ses partenaires réaffirment leur détermination à défendre la liberté d’expression au Mali. Elles rappellent que toute mesure répressive contre un média affaiblit l’espace démocratique et prive les citoyens d’une information diversifiée et équilibrée.
Ce bras de fer entre les médias maliens et les autorités de régulation illustre les défis auxquels est confrontée la presse dans un contexte de tensions sous-régionales. Le cas de Joliba TV News pourrait bien devenir un test crucial pour l’avenir de la liberté de la presse dans le pays.
Ibrahim K DJITTEYE