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Paix et réconciliation nationale :  La Commission de rédaction de la Charte poursuit ses consultations

Par Ibrahima DJITEYE
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Trois mois après sa mise en place, la Commission de rédaction de l’avant-projet de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale continue de consulter diverses institutions nationales. Ce processus, dirigé par Ousmane Issoufi Maïga, ancien Premier ministre et président de la Commission, a pour objectif de recueillir des avis et des suggestions afin d’enrichir le document qui doit établir les bases d’un Mali uni et réconcilié.

Le 24 septembre 2024, Ousmane Issoufi Maïga et ses collègues ont entamé une série de rencontres avec plusieurs institutions du pays, dont la Cour constitutionnelle, le Haut conseil des collectivités (HCC), le Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC), ainsi que le Conseil national de transition (CNT). Ces rencontres visent à garantir une démarche inclusive dans l’élaboration de la Charte.

Lors de son entretien avec la Cour constitutionnelle, en présence du ministre de la Refondation de l’État, chargé des relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, l’ancien Premier ministre a rappelé l’importance de cette institution dans la résolution des crises post-électorales et la garantie d’un processus démocratique solide. Les décisions de la Cour, notamment en matière électorale, ont souvent influencé la stabilité politique du pays, ce qui justifie la nécessité de consulter cette juridiction clé.

Ousmane Issoufi Maïga a également évoqué l’importance de recueillir des propositions en matière de justice. Les consultations ont mis en lumière plusieurs défis, notamment la lenteur des procédures judiciaires, les coûts élevés, la corruption, et les difficultés d’exécution de certaines décisions de justice. Il a souligné que la justice doit être un pilier central de la Charte pour rétablir la confiance entre l’État et les citoyens.

Le Haut Conseil des Collectivités s’exprime

Le 25 septembre 2024, la Commission a rencontré les membres du Haut Conseil des Collectivités (HCC), sous la présidence de Mamadou Satigui Diakité. Les échanges ont permis de soulever des préoccupations liées à la gestion des collectivités territoriales et aux réformes nécessaires pour éviter les tensions liées à la révocation des élus locaux. Le HCC a également plaidé pour la création de la police territoriale et le renforcement du service national des jeunes.

Mamadou Satigui Diakité a salué l’inclusivité de la démarche de la Commission, soulignant que la Charte doit tenir compte des réalités locales et des aspirations des populations. Il a insisté sur la nécessité de renforcer la gouvernance locale et d’assurer une meilleure gestion des collectivités dans le cadre des futures élections.

Le rôle du Conseil national de transition (CNT)

Le 26 septembre 2024, la Commission s’est entretenue avec les membres du CNT. Ces derniers ont souligné l’importance d’un document robuste qui favoriserait la réconciliation nationale et la paix durable. Les propositions du CNT incluent la promotion des valeurs républicaines, la limitation du nombre de partis politiques pour éviter une fragmentation excessive, ainsi que l’exclusion des personnes reconnues coupables d’actes de terrorisme de toute participation politique.

Les discussions ont également porté sur la nécessité de garantir la sécurité sur tout le territoire national, de renforcer les forces de défense et de sécurité, et de lutter contre l’impunité. Le CNT a proposé que la Charte soit soumise à un référendum pour s’assurer du soutien populaire, conformément aux dispositions de la Constitution.

Une démarche inclusive pour un Mali nouveau

À travers ces consultations, la Commission de rédaction de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale s’efforce de prendre en compte la diversité des opinions et des aspirations du peuple malien. La justice, la sécurité, la réconciliation et la cohésion sociale sont les principaux axes autour desquels s’articule l’avant-projet de la Charte.

Ousmane Issoufi Maïga a rappelé que le président de la Transition a confié à la Commission la mission de créer un texte qui prenne en compte les leçons du passé et prépare un avenir de paix pour le Mali. La Charte doit être un instrument capable de rétablir la confiance et de renforcer l’unité nationale.

Ibrahim K DJITTEYE

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