Au Mali, la rentrée scolaire 2024-2025 a été officiellement fixée au 1er octobre 2024 par les autorités scolaires. Le ministère de l’Éducation nationale, dans un communiqué publié la semaine dernière, a clairement rappelé aux établissements scolaires l’interdiction d’ouvrir leurs portes avant cette date. Malgré cette directive, plusieurs établissements privés de Bamako ont procédé à l’ouverture des classes dès ce lundi 9 septembre, suscitant une vive controverse.
Le ministère de l’Éducation nationale avait pourtant mis en garde contre toute violation de cette mesure, soulignant que des sanctions pourraient être prises à l’encontre des contrevenants. L’objectif affiché est de garantir une harmonisation des calendriers scolaires et d’assurer des conditions optimales de préparation pour les élèves et les enseignants.
L’Association des Écoles Privées Agréées du Mali (AEPA) s’était pourtant engagée à respecter la date officielle de rentrée scolaire. Dans un récent communiqué, elle avait exprimé sa détermination à se conformer à la décision des autorités éducatives et avait même désapprouvé toute initiative d’ouverture anticipée des classes. Cette position visait à maintenir une cohésion au sein des écoles privées et à éviter toute disparité dans l’organisation de la rentrée.
Cependant, il semblerait que cet engagement n’ait pas été suivi par certains établissements qui ont choisi de contourner la directive ministérielle. La situation suscite des inquiétudes quant à l’autorité de l’État face à la gestion des écoles privées, souvent accusées de privilégier leurs intérêts financiers au détriment des recommandations gouvernementales.
Sanctions en vue ?Pour l’heure, le ministère de l’Éducation nationale n’a pas encore réagi publiquement à ces ouvertures anticipées. Toutefois, des observateurs s’attendent à des sanctions contre les établissements fautifs, conformément aux engagements pris par les autorités. Ces dernières avaient précisé que des inspections seraient menées pour s’assurer du respect des directives fixées.
La décision de fixer la rentrée scolaire au 1er octobre vise, selon les autorités, à mieux préparer l’année scolaire et à garantir une rentrée harmonisée sur tout le territoire malien. Les préparatifs logistiques et pédagogiques pour l’année 2024-2025 sont en cours dans les établissements publics et privés, et cette période de préparation permettrait également de finaliser les affectations des enseignants, de préparer les salles de classe et de s’assurer que toutes les conditions sont réunies pour un bon déroulement de l’année.
La situation reste donc tendue entre certaines écoles privées de Bamako et les autorités scolaires, et il sera intéressant de suivre les mesures qui seront prises dans les jours à venir pour faire respecter la décision du ministère de l’Éducation nationale.
Ibrahim K. DJITTEYE
