Le phénomène d’usurpation de titre et l’exercice illégal du journalisme au Mali ont pris une ampleur préoccupante ces dernières années, suscitant de vives réactions au sein des professionnels du secteur. Face à cette situation alarmante, l’Union des Journalistes Reporters du Mali (UJRM) a réaffirmé son engagement à protéger l’intégrité de la profession.
Dans un communiqué daté du 11 septembre 2024, l’UJRM a rappelé qu’elle avait déjà lancé un avertissement, via son communiqué numéro 04, sur la question de « l’usurpation de titre de journaliste et l’exercice illégal d’une profession réglementée ». En réponse à ces dérives, l’organisation, sous le conseil de son avocat, a engagé un huissier afin de faire respecter la législation en vigueur qui encadre le métier de journaliste au Mali. Ce recours juridique vise à faire cesser les pratiques frauduleuses qui ternissent l’image de la presse malienne.
Pour renforcer cette action, un comité d’éthique et de déontologie a été mis sur pied avec pour mission d’identifier les usurpateurs ainsi que les dérives constatées chez certains professionnels. Ce comité appelle toute personne disposant d’éléments probants à signaler les contrevenants par les voies de communication appropriées. Ce mécanisme vise à garantir un environnement de travail sain et respectueux des règles déontologiques du métier.
Par ailleurs, l’UJRM en appelle à la solidarité de l’ensemble des organisations professionnelles de la presse pour unir leurs efforts en vue de mettre fin à ce désordre chronique qui érode la crédibilité de la profession. L’intégrité du journalisme étant cruciale pour le bon fonctionnement de la démocratie, cette initiative entend redorer le blason d’un métier trop souvent bafoué par des pratiques indélicates.
Le bureau national de l’UJRM reste confiant quant à la réussite de cette campagne de moralisation et de lutte contre l’usurpation de fonction, comptant sur la collaboration de tous les acteurs de la presse et des citoyens.
Ibrahim K. DJITTEYE