Lors du dernier Conseil des ministres, qui s’est tenu ce mercredi 18 septembre 2024, le ministre de l’Économie et des Finances a présenté un rapport décisif, aboutissant à l’adoption du projet de loi de Finances pour l’exercice 2025. Ce projet a été élaboré en application de la Loi n°2013-028 du 11 juillet 2013, modifiée, relative aux lois de finances.
Les prévisions budgétaires pour l’année 2025 témoignent d’une hausse notable tant des recettes que des dépenses de l’État. En effet, les recettes budgétaires sont estimées à 2 648,900 milliards de francs CFA, soit une augmentation de 10,93% par rapport aux 2 387,872 milliards de francs CFA prévus dans la loi de finances rectifiée de 2024. Cette progression de 261,028 milliards de francs CFA reflète l’ambition des autorités de renforcer la mobilisation des ressources fiscales et non fiscales du pays.
Concernant les dépenses publiques, elles atteindront 3 229,886 milliards de francs CFA, marquant une hausse de 5,18% par rapport aux 3 070,740 milliards de francs CFA prévus dans la loi de finances rectifiée de 2024. Cette augmentation de 159,146 milliards de francs CFA illustre l’engagement du gouvernement à investir davantage dans les secteurs prioritaires tout en poursuivant ses efforts de développement.
Toutefois, malgré cette dynamique de croissance, le budget de l’État pour 2025 présente un déficit global de 580,986 milliards de francs CFA. Ce chiffre est en nette diminution de 14,92% par rapport au déficit de 682,869 milliards de francs CFA prévu en 2024. Cette réduction significative du déficit est le signe d’une volonté des autorités de maîtriser les dépenses publiques tout en optimisant les ressources disponibles.
Le projet de loi de finances 2025 témoigne d’une stratégie budgétaire ambitieuse, visant à concilier développement économique et discipline fiscale. Les perspectives offertes par ce projet sont encourageantes, promettant une année 2025 placée sous le signe de la croissance et de la stabilité financière.
Ibrahim K. DJITTEYE