La Fédération Malienne de Football (Femafoot) est en quête d’un nouveau sélectionneur pour succéder à Éric Sékou Chelle, limogé en juin dernier. Alors que les spéculations vont bon train sur l’arrivée possible de techniciens internationaux, il est crucial de se demander si ces candidats étrangers, souvent dépourvus de connaissance approfondie du football malien, seraient réellement la meilleure option. Au contraire, les entraîneurs locaux, forts de leur expérience et de leur compréhension du jeu au Mali, pourraient offrir des perspectives novatrices et une véritable connexion avec les joueurs et les supporters.
Parmi les candidats potentiels, plusieurs figures emblématiques du football malien se distinguent par leurs réussites et leur compréhension du contexte local. Djibril Dramé, par exemple, a marqué l’histoire en remportant la Coupe de la Confédération en 2009 avec le Stade Malien de Bamako et en atteignant la finale du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN). Sa connaissance du football national et ses succès en club en font un prétendant de choix pour diriger l’équipe nationale.
Nouhoum Diané, un autre entraîneur de renom, est un acteur clé du succès récent du Mali dans les compétitions internationales. Champion d’Afrique U20 en 2019 et quart de finaliste lors de la Coupe du Monde U20 de la même année, Diané possède une expérience précieuse et une compréhension fine des jeunes talents malien. Son approche tactique et sa capacité à faire émerger de jeunes joueurs pourraient être des atouts majeurs pour la sélection nationale.
Mamoutou Kané, surnommé « Mourlé », et Baye Bah, vainqueur de la CAN U-17 en 2015 et finaliste de la Coupe du Monde U17, ajoutent également leurs noms à la liste des candidats potentiels. Leurs succès avec les équipes de jeunes sont révélateurs d’un talent pour la gestion d’équipes et une profonde connaissance des dynamiques du football malien.
Enfin, Fangnery, avec ses nombreuses participations à la CAN et aux Coupes du Monde U17 et U20, notamment sa troisième place au Mondial U20 de 2015 en Nouvelle-Zélande, représente également un choix crédible. Son expérience au niveau international combinée à sa compréhension des spécificités locales pourrait offrir une perspective équilibrée et ambitieuse pour la sélection.
Opter pour un entraîneur local plutôt que de se tourner vers des techniciens internationaux permettrait non seulement de valoriser le savoir-faire national, mais aussi de créer une synergie authentique entre l’équipe et ses supporters. Les entraîneurs maliens, grâce à leur expérience et leur connaissance du milieu, ont le potentiel pour guider le Mali vers ses objectifs ambitieux, notamment remporter la Coupe d’Afrique des Nations et atteindre la Coupe du Monde pour la première fois de l’histoire. La Femafoot devrait sérieusement envisager cette option pour donner une nouvelle dynamique à l’équipe nationale.
Ibrahim K. DJITTEYE