Bamako, 16 juin 2025 – M.O.M-ACTU
« L’or du Mali doit briller pour les Maliens. » Cette phrase, martelée avec force par le président Assimi Goïta, résonne déjà comme un tournant historique dans la gouvernance des ressources naturelles maliennes. Ce lundi, dans un discours solennel et porteur d’espoir, le chef de l’État a procédé au lancement officiel d’une raffinerie nationale d’or, fruit d’un partenariat stratégique avec la Fédération de Russie.
Capacité annoncée : 200 tonnes par an.
Un chiffre vertigineux qui traduit une ambition claire : mettre fin à la dépendance des circuits étrangers dans l’exploitation de notre or et rapatrier la valeur ajoutée au profit de la Nation.
Pourquoi cette raffinerie est un tournant stratégique ?
Jusqu’ici, la quasi-totalité de l’or malien était exportée brut, sans véritable contrôle sur le volume, la qualité ni les revenus générés. Résultat : des pertes fiscales colossales, des flux illicites non maîtrisés, et une jeunesse spectatrice d’une richesse qui ne profitait pas au pays.
Mais cette ère semble désormais révolue. Avec cette usine d’affinage 100 % malienne, le pays pourra :
Tracer, contrôler et valoriser sa production.
Multiplier les recettes fiscales et douanières.
Créer des centaines d’emplois directs et indirects.
Lutter efficacement contre la contrebande aurifère.
Un Partenariat Géostratégique avec Moscou
Cette raffinerie est aussi le symbole d’une coopération russo-malienne en pleine accélération. Alors que les puissances occidentales tentaient de verrouiller les circuits aurifères africains, Bamako a fait un choix audacieux : diversifier ses partenariats pour regagner sa souveraineté économique.
Ce qu’en disent les analystes :
« C’est une décision structurante. L’or est le pilier de l’économie malienne. Maîtriser sa transformation, c’est maîtriser son avenir », affirme un économiste malien.
« Cela va envoyer un signal fort aux opérateurs et aux marchés. Le Mali se repositionne comme acteur central de la chaîne de valeur aurifère », ajoute un expert international du secteur minier.
Enjeux et Perspectives
Cette usine ne doit pas être une simple vitrine. Son succès dépendra de :
La transparence dans la gestion,
La formation des jeunes dans les métiers miniers et industriels,
Et la capacité de l’État à instaurer une gouvernance rigoureuse du secteur.
Une Nouvelle Ère pour le Mali ?
Avec cette initiative, le président Goïta veut changer les règles du jeu : l’or ne sera plus seulement une ressource exploitée, mais un levier de souveraineté, de prospérité et d’émancipation nationale.
Reste désormais à voir si la volonté politique affichée se traduira dans les actes. Mais une chose est sûre : l’histoire de l’or malien vient de tourner une page.
Rédaction – M.O.M-ACTU
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