Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, a annoncé à l’opinion publique la signature par le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOITA, du décret N°2024-0536/PT-RM du 21 septembre 2024, portant sur l’octroi de grâces collectives à 390 détenus. Cette mesure, prise à l’occasion de la célébration de la fête nationale d’indépendance, vise à récompenser des prisonniers ayant montré des signes clairs d’amendement et de bonnes prédispositions à la réinsertion sociale.
Les détenus concernés par cette décision sont répartis dans plusieurs établissements pénitentiaires du pays, notamment la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako, celle de Kéniéroba, le Centre Spécialisé de Détention pour Femmes de Bollé, ainsi que les maisons d’arrêt et de correction de nombreuses autres localités, telles que Kayes, Sikasso, Tombouctou et Gao. Les prisonniers ont bénéficié, selon leur situation pénale, de remises partielles ou totales de leurs peines.
Ce geste de clémence s’inscrit dans un cadre humanitaire, conformément à l’article 65 de la Constitution du 22 juillet 2023 et à la loi N°82-117/AN-RM du 23 décembre 1982 régissant le droit de grâce au Mali. Outre sa portée humanitaire, cette mesure contribue également au désengorgement des établissements pénitentiaires, répondant ainsi à une problématique de surpopulation carcérale et d’amélioration des conditions de détention.
Le ministre de la Justice a par ailleurs tenu à rassurer l’opinion que cette initiative n’affecterait en aucun cas les droits des tiers. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à protéger les droits humains et à préserver la dignité des personnes détenues dans le pays.
Ibrahim K DJITTEYE
