À moins d’un mois du début des éliminatoires de la CAN 2025 au Maroc, les Aigles du Mali traversent une crise majeure. L’équipe nationale se retrouve sans entraîneur et avec une équipe en pleine révolte contre la Fédération Malienne de Football (FEMAFOOT).
Le capitaine Hamari Traoré a été suspendu jusqu’à comparution par le Comité Exécutif de la FEMAFOOT. Cette décision fait suite à des accusations selon lesquelles Hamari Traoré aurait enfreint le code de loyauté de la fédération en refusant une convocation. Ce geste a provoqué une réaction en chaîne parmi ses coéquipiers, qui ont décidé de suspendre leur participation aux sélections nationales en solidarité avec leur capitaine.
Cette crise intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par le limogeage du sélectionneur Éric Sékou Chelle. En l’absence de décision officielle concernant son successeur, Aliou Badra Diallo « Conti », adjoint de Chelle et entraîneur de l’équipe nationale U-23, assure l’intérim. Toutefois, son mandat est également controversé, notamment en raison de l’élimination prématurée de l’équipe U-23 aux Jeux Olympiques de Paris 2024, où l’équipe a obtenu un bilan décevant : trois matchs, deux défaites, un match nul et un seul but marqué.
La gestion de la FEMAFOOT est vivement critiquée, certains reprochant à la fédération un manque de vision et une mauvaise gestion qui, selon eux, expliquent les faibles performances de l’équipe nationale ces dernières années.
Le public sportif malien appelle de ses vœux une réaction rapide de la FEMAFOOT pour résoudre cette crise et redonner espoir aux supporters des Aigles. Les prochaines semaines seront cruciales pour rétablir la stabilité au sein de l’équipe et préparer les éliminatoires de la CAN 2025.
Ibrahim K. DJITTEYE