Depuis plusieurs mois, la région de Bandiagara fait face à une insécurité chronique, caractérisée par des attaques récurrentes de groupes armés terroristes. Le 14 septembre 2024, un nouvel incident est venu s’ajouter à cette série d’événements dramatiques. Sur l’axe Parou-Songobia, un convoi de transport a été pris pour cible par des terroristes aux alentours de 11 heures. Cette attaque, qui a duré plusieurs heures jusqu’à 14 heures, a visé trois bus appartenant à différentes compagnies.
Les assaillants ont pillé les véhicules avant de les incendier, semant la terreur parmi les passagers. Les femmes ont été contraintes de fuir à pied vers Bankass, tandis que les hommes ont été enlevés, exacerbant ainsi la détresse des familles. Bien que cet incident n’ait pas fait de victimes humaines, il a généré une profonde anxiété au sein des populations locales, qui vivent dans une crainte constante.
Cette attaque est symptomatique de l’escalade continue de la violence dans la région. La situation met en exergue les faiblesses des dispositifs de sécurité et l’absence de réponse efficace face à la montée du terrorisme dans cette zone. La séparation des femmes et des hommes lors de l’attaque révèle également les dynamiques de genre et de vulnérabilité qui aggravent la crise humanitaire.
La nécessité d’une intervention coordonnée des autorités maliennes et des acteurs internationaux devient plus que jamais urgente. Il est primordial de renforcer les efforts pour restaurer la sécurité et protéger les civils dans cette région fragile. Les autorités locales, les journalistes et les organisations de la société civile continuent de recueillir des informations pour alerter sur cette situation alarmante, tandis que la communauté demeure en état d’alerte face à l’aggravation de la menace terroriste.
Fatoumata Togo, Stagiaire