La rentrée scolaire prévue ce matin, mardi 1er octobre 2024, a été reportée d’un mois en raison de l’état de catastrophe nationale déclaré au Mali. C’est le ministre de l’Éducation nationale, Amadou Sy Savané, qui a annoncé cette décision lors du journal télévisé de la mi-journée.
La nouvelle date de rentrée est fixée au lundi 4 novembre 2024. Dans son communiqué, le ministre a déclaré : « En raison de l’état de catastrophe nationale, j’ai l’honneur d’informer la communauté éducative que la rentrée des classes pour l’année 2024-2025 est reportée au 4 novembre 2024. »
Ce report est la conséquence directe des inondations qui ont touché le pays, menant à la déclaration de l’état de catastrophe nationale le 23 août dernier. Selon le bilan fourni par le comité interministériel de gestion de crises et catastrophes, le Mali a enregistré 591 cas d’inondations, 75 décès, et 148 blessés, ainsi que 36.638 effondrements, affectant plus de 250.000 personnes. Le comité a également lancé une alerte rouge concernant la montée des eaux dans plusieurs régions, notamment à Bamako, Koulikoro, Ségou et Mopti.
Impact sur les établissements scolaires
De nombreux établissements scolaires sont soit inondés, soit utilisés pour loger des personnes déplacées. Pour faire face à cette crise, le ministre a précisé que le mois à venir sera consacré à une préparation adéquate de la rentrée. « Nous veillerons à ce que les élèves et les parents s’engagent pour que cette rentrée soit conforme aux normes et sécurisée », a-t-il souligné.
Ce report apparaît donc comme une nécessité face aux nombreux défis auxquels le pays est confronté. En parallèle, le Syndicat National de l’Éducation et de la Culture (SNEC) tire la sonnette d’alarme sur une « crise sans précédent » dans le secteur éducatif. Son bureau exécutif national a exprimé de vives préoccupations concernant divers enjeux liés à la rentrée 2024-2025, notamment l’occupation des écoles par des sinistrés, la fermeture prolongée de certains établissements, et l’absence de convocation de la commission nationale d’orientation des élèves admis au Diplôme d’Études Fondamentales (DEF) 2024. Ces préoccupations mettent en exergue l’urgence d’une action coordonnée pour garantir la continuité de l’éducation dans un contexte déjà délicat.
Ibrahim K. DJITTEYE