Lors de la célébration du dixième anniversaire de la Coalition mondiale contre Daesh, qui s’est tenue le 30 septembre 2024 à Washington, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a souligné l’urgence d’une collaboration étroite entre les États membres de cette coalition et l’Alliance des États du Sahel (AES). Selon lui, la lutte contre le terrorisme dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest nécessite impérativement l’engagement des pays de l’AES, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Dans son discours, Robert Dussey a fait part des défis que rencontrent les pays côtiers de la région, tels que le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Ghana, face à la menace terroriste. Il a indiqué que les attaques émanent principalement des pays du Sahel et a insisté sur l’importance de l’intégration des États membres de l’AES dans les efforts de lutte contre le terrorisme.
« Il est impératif pour nous, en tant que pays du Togo et d’autres nations côtières, de nous unir. Les terroristes proviennent principalement du Sahel, notamment du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Ces pays, aujourd’hui, constituent l’Alliance des États du Sahel, et nous devons travailler ensemble, car l’absence de leur représentation dans cette salle souligne un défi majeur », a déclaré Robert Dussey.
La Coalition mondiale contre Daesh, co-présidée par le Maroc, l’Arabie Saoudite, les États-Unis et l’Italie, joue un rôle crucial dans l’organisation des initiatives régionales visant à contrer les menaces terroristes en Afrique. Fondée en 2014, cette coalition s’efforce de démanteler les réseaux terroristes liés à Daesh, d’assécher leurs ressources financières et de restaurer la stabilité dans les zones libérées de leur emprise.
Robert Dussey a également plaidé pour l’implémentation de programmes de lutte contre le terrorisme dirigés par des civils et a appelé à une approche globale pour neutraliser les réseaux de Daech et ses affiliés. Selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, entre 2021 et 2023, les actes de violence dans le Sahel ont causé la mort de 9 818 personnes, dont 87 % des incidents se sont produits au Burkina Faso et au Mali.
Ibrahim K DJITTEYE
