La nouvelle de la libération d’Idrissa Sankaré, ancien député de Bankass, a suscité un grand soulagement ce mardi 10 septembre 2024. Enlevé le 14 août dernier à Bamako, Sankaré a été relâché après 25 jours de captivité, mais les détails entourant les circonstances de sa libération demeurent énigmatiques.
Selon des sources proches de la famille, la confirmation de sa libération a été effectuée sans fournir d’informations complémentaires sur les conditions de sa détention ni sur l’identité des ravisseurs. Le mystère persiste quant aux raisons précises de cet enlèvement et aux conditions de sa libération.
Idrissa Sankaré avait été enlevé alors qu’il quittait le domicile de Me Hassane Barry, un candidat à la présidence de l’association culturelle peule Tabital Pulaaku. Cet enlèvement avait attiré l’attention du public et des observateurs politiques, notamment en raison des liens potentiels entre l’incident et le processus électoral au sein de l’association. Des sources avaient suggéré que des menaces avaient été proférées contre Sankaré en raison de son soutien à la campagne de Me Barry pour le renouvellement du bureau de Tabital Pulaaku, initialement prévu pour la mi-septembre mais désormais reporté.
Idrissa Sankaré, ancien député sous les couleurs de l’Alliance pour la Solidarité au Mali – Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP), fondée par le feu Soumeylou Boubèye Maïga, est une figure politique respectée et un acteur influent dans les cercles associatifs et politiques maliens. Son engagement politique et associatif en fait un personnage clé dont l’enlèvement et la libération continuent d’alimenter les spéculations.
Le gouvernement malien, ainsi que les forces de sécurité, n’ont pas encore fourni de déclaration officielle sur l’affaire, laissant ainsi le public et les médias dans l’attente de réponses claires. La communauté internationale et les acteurs locaux surveilleront de près les développements futurs pour comprendre les véritables enjeux derrière cet incident préoccupant.
Ibrahim K. DJITTEYE