À quelques jours des 3e et 4e journées des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Maroc 2025, l’inquiétude continue de grandir autour de l’équipe nationale du Mali. Loin de son rendement habituel, les Aigles sont minés par des tensions internes qui mettent en péril leur progression dans cette campagne décisive, mais également pour la Coupe du monde 2026.
Le doute s’installe chez les Aigles du Mali à l’approche des 3e et 4e journées des éliminatoires de la CAN 2025. Les supporters, habitués à voir leur équipe en meilleure forme, s’inquiètent face aux récentes contre-performances des Aigles. Alors que l’équipe traverse une phase délicate, marquée par des tensions internes et une dynamique de groupe fragilisée, de nombreux observateurs craignent que ces perturbations ne compromettent gravement les chances de qualification pour la CAN Maroc 2025. Malgré le talent indéniable de la sélection, ces facteurs de déstabilisation pourraient affecter l’efficacité et la cohésion sur le terrain.
Des tensions internes aux conséquences graves
Depuis le début du bras de fer entre certains cadres de l’équipe nationale et la Fédération malienne de football (Femafoot), un climat de division s’est installé au sein des Aigles. Cette situation de clanisme, devenue structurelle, empoisonne l’atmosphère autour de l’équipe et mine les performances sur le terrain. Cette dynamique négative a pris des proportions telles qu’elle compromet la cohésion du groupe, un élément indispensable pour toute équipe aspirant à briller sur la scène continentale.
Les tensions entre certains joueurs et la fédération sont également exacerbées par des désaccords sur la gestion de la sélection, notamment en ce qui concerne les primes, la transparence dans les choix tactiques, et les nominations au sein du staff technique. Des fissures sont visibles dans l’équipe et plusieurs joueurs semblent avoir perdu confiance, tant dans la direction que dans l’avenir du football malien.
Des résultats insuffisants pour rassurer
Les résultats récents ne font qu’amplifier le doute. Sur leurs cinq derniers matchs, les Aigles du Mali n’ont enregistré qu’une seule victoire, face à une équipe modeste de l’Eswatini (1-0). À cela s’ajoutent deux défaites, dont une décevante face à une équipe à leur portée, et deux matchs nuls. Ces performances contrastent avec les attentes des supporters, qui espéraient voir le Mali dominer son groupe et assurer une qualification rapide pour la CAN Maroc 2025.
Cette irrégularité préoccupe particulièrement car les matchs restants des éliminatoires se profilent comme étant décisifs. Une nouvelle contre-performance pourrait signifier la fin des espoirs de qualification directe, plongeant ainsi le Mali dans une course-poursuite compliquée pour la suite des compétitions.
Une équipe affaiblie pour les journées cruciales
Comme si les difficultés internes ne suffisaient pas, plusieurs cadres de l’équipe manqueront à l’appel pour ces prochaines échéances. Selon notre confrère Boun Afane du Journal Le Buteur, le nouveau sélectionneur Tom Saintfiet ne convoquera pas des joueurs clés tels que Kamory Doumbia, Sikou Niakaté, Modibo Sagnan, Falaye Sacko, Massadio Haïdara, Boubacar Kiki Kouyaté et Lassine Sonayoko. Ces absences, qui concernent des joueurs essentiels à la stabilité de l’équipe, inquiètent à l’approche de ces journées décisives.
En outre, Boun Afane a indiqué sur son réseau social Facebook qu’il est crucial de faire l’état des lieux en mettant à profit cette période pour prendre contact avec tous les potentiels joueurs sélectionnables, sans en exclure aucun. Il a également souligné l’importance d’éviter de s’engouffrer dans le clanisme créé au sein de la sélection pour des intérêts partisans. Pour redresser la situation, il est essentiel de mettre en avant des critères évidents et mesurables de la performance de chaque joueur, où la motivation intrinsèque devrait constituer le baromètre de sélection. Cette approche pourrait permettre de reconstruire une équipe unie et performante, capable de relever les défis à venir.
Des perspectives de qualification sombres
Alors que le Mali est encore en quête de son premier titre continental et d’une première participation à la Coupe du monde, les perspectives de qualification pour la CAN 2025 et la Coupe du monde 2026 semblent compromises. Le manque de stabilité au sein de l’équipe, couplé aux tensions entre joueurs et dirigeants, rend cette mission d’autant plus difficile. Les supporters maliens se trouvent dans l’attente, oscillant entre l’espoir et la crainte de voir leur équipe échouer à se qualifier pour ces deux compétitions majeures.
La situation est d’autant plus alarmante que l’équipe semble souffrir non seulement d’un problème de leadership, mais aussi d’un déficit de soutien de la part des autorités. En effet, plusieurs observateurs pointent du doigt l’inaction des responsables du football malien et des autorités gouvernementales, accusées de ne pas intervenir pour régler ces conflits internes. Ce manque de réaction contribue à l’instabilité ambiante et ternit l’image du football malien, à un moment où une prise de conscience collective semble plus que nécessaire.
Les solutions pour un avenir meilleur ?
Pour espérer redresser la barre, il est essentiel que toutes les parties prenantes trouvent un terrain d’entente et apaisent les tensions qui existent au sein de l’équipe. Il est également crucial de restaurer la confiance des joueurs envers la fédération et d’instaurer une gestion transparente et inclusive de la sélection nationale. Ce n’est qu’à travers une unité retrouvée que les Aigles du Mali pourront espérer se hisser à nouveau parmi les meilleures équipes du continent, voire conquérir leur premier titre continental tant attendu.
Alors que les éliminatoires se poursuivent et que l’échéance de la Coupe du monde 2026 se rapproche, les Aigles du Mali devront relever ce défi, non seulement sur le terrain, mais également en coulisses, afin d’écrire une nouvelle page de leur histoire footballistique.
Ibrahim K DJITTEYE