À l’occasion de la célébration du premier anniversaire de la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Colonel Assimi Goïta, président en exercice de la confédération, a prononcé un discours riche en annonces symboliques pour l’avenir de l’organisation.
Parmi les annonces majeures, la mise en circulation imminente d’un passeport biométrique de l’AES a particulièrement retenu l’attention. Ce document vise à faciliter la libre circulation des citoyens des pays membres de l’alliance, un premier pas concret vers une intégration plus poussée au sein du Sahel.
Le président Goïta a également profité de cette occasion pour annoncer le lancement prochain d’une chaîne d’information dédiée à l’AES, qui permettra aux États membres de mieux communiquer sur leurs actions et de proposer une alternative médiatique face aux chaînes internationales.
Sur le plan économique, deux projets d’envergure ont été révélés : la création d’une Banque d’investissement et d’un Fonds de stabilisation. Ces structures auront pour mission de soutenir le développement économique des pays membres tout en renforçant leur résilience face aux crises.
En outre, le chef de l’État malien a affirmé la volonté de l’AES de nouer des partenariats internationaux, mais a souligné que ceux-ci devront respecter les idéaux de souveraineté des États membres. Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions géopolitiques dans le Sahel, où les ingérences extérieures sont régulièrement dénoncées.
Sur la question sécuritaire, Assimi Goïta a réitéré l’engagement inébranlable de l’AES dans la lutte contre le terrorisme. Il n’a pas hésité à dénoncer le soutien de certains pays au terrorisme international dans la région, une critique qui souligne la complexité des relations internationales dans le Sahel.
Le discours du président malien a été retransmis simultanément sur les chaînes nationales des trois pays membres de l’AES : le Mali, le Burkina Faso et le Niger, marquant ainsi une unité symbolique dans cette alliance naissante.
L’An I de l’AES marque ainsi un tournant décisif dans la coopération entre ces États sahéliens, qui entendent renforcer leur autonomie et leur influence sur la scène internationale.
Ibrahim K. DJITTEYE