Depuis un certain temps, les populations de certains quartiers de Ségou sont terrorisées par des individus mal intentionnés. D’abord Bésétigi (l’homme à la machette) et maintenant Marifatigi (l’homme au pistolet). Dans la nuit du vendredi 2 août 2024, la famille Traoré a été victime de ces bandits. D’après les témoignages, ces agresseurs étaient deux, se déplaçant sur une moto. Un gardait la moto tandis que l’autre réalisait les opérations. Dramane Traoré, un bon samaritain, cherchait du secours pour son voisin qui allait être victime d’un cambriolage par ces deux individus. Il courut chercher de l’aide auprès de son père, qui se trouvait non loin de leur concession.
Le voleur, sentant l’absence de M. Traoré, s’introduisit dans sa chambre et tenta de violer sa femme. Selon les témoignages de cette dernière, qui a pu résister, l’agresseur n’est probablement pas originaire de Ségou (il parlait un Bambara différent). Dramane et son père l’ont surpris dans la cour. Paniqué, il a tiré deux coups de feu avec son pistolet. Il a ensuite pris la fuite et a disparu dans l’obscurité vers l’est du quartier.
Ce qui est hallucinant dans cette histoire, c’est qu’à environ 1 kilomètre de là, la même nuit, une autre famille a été victime d’agression. Le mari, incapable de parler, a été frappé avec un pilon jusqu’à perdre connaissance par l’agresseur. Son épouse a également été blessée. Il s’avère que le mari de ce couple est le fils aîné de la famille Traoré agressée en début de nuit.Ségou, cette ville pleine d’histoire, a besoin de sécurité.
Hawa Traoré