Selon le ministre Maiga, le département en charge de la Refondation de l’Etat a participé activement à l’ensemble du processus de réforme politique, institutionnelle, administrative et électorale en cours au Mali.
Cela, a notamment conduit à la promulgation par le Président de la Transition, le 22 juillet 2023, d’une nouvelle constitution qui instaure un nouveau système institutionnel, a déclaré le professeur Ibrahim Ikassa Maiga. Ceci, souligne-t-il, reflète la volonté du peuple Malien, comme en témoigne l’article 34 qui stipule que l’action publique au Mali doit désormais être guidée par trois principes clés « Le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et de partenariats du pays, ainsi que la défense des intérêts supérieurs des Maliens en toute circonstance ».
Par ailleurs, le ministre a travaillé sur la réforme de la création d’un organe unique de gestion des élections, appelé l’AIGE. Cet organe mis en place est venu combler le vide des tares liés depuis des années a l’organisation des élections maliennes « l’Autorité indépendante de gestion des élections met fin à la multiplication des structures impliquées dans le processus électoral, au Mali pour se concentrer sur une seule entité d’appui de manière subsidiaire », a précisé le chef de département chargé de relation avec les institutions.
De ce fait, le ministère de la Refondation de l’Etat a joué un rôle central dans la conduite des réformes politiques, institutionnelles et électorales au Mali, visant à renforcer la souveraineté du pays et à mieux refléter les aspirations de la population, indique le ministre.
Aussi, signifie monsieur Maiga, le ministère de la Refondation aborde deux initiatives majeures qui sont entreprises par l’Etat Malien afin d’améliorer la gestion des ressources humaines et de lutter contre la corruption.
En outre, le ministre affirme que la fonction publique de l’Etat et des Collectivités territoriales posaient des problèmes et la solution recherchée a été trouver à travers un projet nommé, « le système intégré de gestion des ressources humaines de l’Etat et des collectivités territoriales » (SIGRH) a été mis en place pour recenser et gérer de manière plus efficace les effectifs de fonctionnaires ou des contractuels aussi bien au niveau de l’Etat que dans les collectivités territoriales. « Cet outil permettra de mieux planifier les besoins en ressources humaines ».
Parlant de la corruption, le ministre Ikassa a estimé qu’une stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) a été élaborée pour s’attaquer à ce fléau qui gangrène le système étatique malien. « Cette stratégie vise à prévenir la corruption à travers la communication, la sensibilisation et l’intégration de cette problématique à tous les niveaux de la société, des citoyens, aux agents économiques en passant par les fonctionnaires et les étudiants », dit-il.
Concernant la stratégie nationale de dépolitisation de l’administration et de rationalisation des structures administratives et des institutions de l’Etat, le professeur Ikassa rappelle que ce processus a pour objectif de mettre fin à tout le fonctionnement sans vision que le pays entreprenait. « Il faut que cela puisse prendre fin, car le fléau de la corruption passe par le contact des êtres humains, et démontre également sa source. Mettant une nouvelle stratégie qui consiste un nouvel enseignement dans le cadre de formation professionnel et les nouvelles recrues de la fonction publique, l’enseignement sur les valeurs, « une éducation civique, morale, patriotique malien ou qu’il soit ».
Ainsi, au niveau de l’Etat, « il faudrait que l’agent de l’Etat, à quelques fonctions nominatives ou politiques qu’il occupe, respecte les règles qui sont : La Responsabilité, la Redevabilité, Exemplarité ». Il ajoute que le changement doit commencer par le sommet qui doit servir d’exemple à la population. « L’ensemble de ces initiatives s’inscrivent dans un processus de réforme plus large qui est la refondation du Mali. Une refondation qui vise à transformer en profondeur l’administration publique sur une durée d’une génération qui équivaut de 25 à 30 ans, afin de construire le Mali de nos rêves », a-t-il laissé entendre.
Fatoumata Togo, stagiaire