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Quand l’État affaiblit l’État.

Par Salif SYLLA
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Quand l’État affaiblit l’État.

La création du fonds de soutien aux projets d’infrastructures de base et de développement local, instaurée par l’ordonnance 2025-08/PT-RM et régie par le décret 2025-077/PT-RM du 7 février 2025, suscite un débat sur son impact potentiel sur l’efficacité administrative. Selon certains observateurs, cette initiative pourrait paradoxalement affaiblir l’État dans ses fonctions de gestion des ressources et des projets de développement.L’un des principaux arguments avancés contre la création de cette nouvelle administration est qu’elle pourrait entraîner une fragmentation des responsabilités, en particulier lorsqu’elle s’ajoute aux ministères déjà en charge de ces projets. En effet, les ressources allouées à ce fonds pourraient être plus efficacement versées directement au Trésor public, sans nécessiter la mise en place d’une structure supplémentaire. Cette nouvelle entité risque ainsi de diluer les efforts des administrations existantes, perturbant les priorités et alourdissant les processus déjà en place.L’aspect financier soulève également des préoccupations. Dans un contexte où l’État malien cherche à réduire ses dépenses, la création d’une nouvelle administration semble paradoxale. Ce fonds entraînera probablement des coûts supplémentaires pour son fonctionnement, notamment en termes de personnel et de logistique, alors que l’État aurait besoin de réduire ses charges pour améliorer sa gestion des finances publiques.De plus, le fonctionnement de cette administration, qui pourrait se soustraire à certaines règles publiques, notamment celles liées à la passation des marchés, à l’engagement des dépenses et aux audits, pourrait nuire à la transparence et à la redevabilité envers les citoyens. La crainte est que la gestion de ce fonds ne soit pas suffisamment rigoureuse, ce qui risquerait de compromettre l’intégrité des projets qu’il soutient.Dans ce contexte, certains experts estiment qu’une meilleure solution serait de laisser les ministères directement responsables de la mise en œuvre des projets, avec un rôle de coordination et de suivi attribué à la Primature. Cela permettrait de mieux rationaliser les ressources et d’éviter de créer une structure supplémentaire qui pourrait perturber les processus existants, tout en assurant une plus grande transparence et responsabilité.

MOUSSA MARA

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