Niger : Les magistrats en grève pour défendre l’indépendance de la justice
Une crise institutionnelle sans précédent secoue le Niger. Le Syndicat Autonome des Magistrats du Niger (SAMAN) a déclenché, ce week-end, une grève illimitée pour protester contre la révocation de son secrétaire général, intervenue par décret présidentiel.Une décision controversée.
Selon le syndicat, cette révocation constitue une atteinte grave à l’indépendance de la justice. Le SAMAN dénonce une ingérence du pouvoir exécutif dans le fonctionnement de la magistrature, rappelant que l’autonomie judiciaire est la pierre angulaire de tout État de droit. Une mobilisation fermeEn réponse, les magistrats ont annoncé la suspension de toutes leurs activités jusqu’à la réintégration de leur collègue. « Nous n’accepterons aucune violation de nos droits ni une instrumentalisation de la justice », a déclaré un porte-parole du syndicat, appelant à la solidarité nationale et internationale. Une crise aux répercussions multiples.
Cette grève risque de paralyser le système judiciaire nigérien, retardant les procès en cours et compliquant l’accès des citoyens à la justice. Elle met également en lumière la fragilité de la séparation des pouvoirs dans le pays, dans un contexte politique déjà marqué par des tensions institutionnelles. Et après ?Le bras de fer entre le SAMAN et l’État pourrait s’intensifier si aucun compromis n’est trouvé rapidement. Les observateurs craignent une escalade susceptible d’éroder davantage la confiance des citoyens envers la justice et les institutions.
Qu’en pensez-vous ? La grève est-elle le moyen de pression le plus efficace pour défendre l’indépendance judiciaire au Niger ?Laisse