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la Cour Suprême exige les comptes des partis dissous d’ici le 30 juin 2025.

Par Salif SYLLA
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la Cour Suprême exige les comptes des partis dissous d’ici le 30 juin 2025.

Les anciens dirigeants politiques sommés de rendre compte de 25 ans de financement public

Bamako – Juin 2025 | Dans une décision qui fait grand bruit dans la sphère politique malienne, la Section des Comptes de la Cour Suprême a officiellement demandé aux anciens présidents des partis politiques dissous de rendre le bilan financier détaillé des subventions publiques reçues entre 2000 et 2025. La date limite pour cette reddition est fixée au 30 juin 2025. Un tournant décisif dans la moralisation de la vie publique malienne.

Une obligation constitutionnelle souvent ignorée

Depuis plusieurs décennies, les partis politiques bénéficient d’un financement public destiné à soutenir le pluralisme et la démocratie. Mais cette manne financière s’est souvent transformée en zone d’ombre. Le contrôle de l’utilisation de ces fonds, pourtant prévu par la loi malienne sur les partis politiques, a été largement négligé.

La Cour Suprême, à travers sa section spécialisée, frappe fort cette fois. Elle s’inscrit dans une démarche de reddition des comptes, comme le prévoit son rôle de juridiction de contrôle des finances publiques. Elle rappelle ainsi aux anciens dirigeants politiques que la dissolution de leurs formations ne les exonère en rien des obligations comptables antérieures.

Quels enjeux derrière cette demande ?

Transparence & Bonne gouvernance

Cette exigence marque un tournant vers une nouvelle ère : l’ère de la transparence politique. Pour de nombreux analystes, c’est une tentative de rompre avec les pratiques opaques et clientélistes qui ont marqué l’histoire récente du pays.

Sanctions en vue ?

Les partis incapables de fournir les preuves d’utilisation des fonds pourraient faire l’objet de poursuites judiciaires, ou voir leurs anciens dirigeants interdits de gestion publique, selon le code des juridictions financières.

Épreuve de vérité pour les ex-leaders

Pour les anciens responsables de partis, cette demande est un test de redevabilité. Beaucoup devront retrouver ou reconstituer des archives vieilles de plusieurs années. Mais ce sera aussi l’occasion de prouver qu’ils ont géré les ressources de l’État avec rigueur.

Une démarche saluée mais non exempte de critiques

Si la société civile et plusieurs observateurs saluent un acte fort dans la lutte contre l’impunité financière, certains redoutent une instrumentalisation politique. À l’approche des futures réformes électorales, cette vague de contrôle pourrait servir à écarter certains acteurs de l’ancienne classe politique, selon des opposants au processus.

Le compte à rebours est lancé

Il ne reste que quelques jours aux anciens présidents de partis dissous pour rassembler, classer et soumettre leurs documents financiers. Après le 30 juin, des procédures pourraient être engagées contre ceux qui ne se conforment pas à cette injonction.

Cette initiative, si elle est conduite de manière équitable et rigoureuse, pourrait restaurer la confiance des citoyens dans leurs institutions et poser les bases d’un nouveau contrat de transparence entre l’État et les formations politiques à venir.

Rédaction : Mali Ondes Médias
Pour la Vérité, la Patrie et le Peuple

M.O.M-ACTU

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