Finalement, combien un membre du #CNT gagne par mois en cumulant le salaire et les indemnités ?
Malheureusement, l’opacité totale et le manque de transparence règnent sur la question des salaires au sein du CNT. Dans un pays en construction où l’on prône la « bonne gouvernance », le « Mali kura » et la « refondation », est-il normal de cacher aux Maliens les émoluments et indemnités des dirigeants, payés avec nos impôts? Qui nous prend pour qui? Cependant, selon des sources non officielles, un simple membre du CNT toucherait chaque mois un montant compris entre 1 000 000 et 2 225 000 F CFA, tandis que les présidents des commissions et les membres du Bureau percevraient plus de 3 000 000 F CFA par mois, en fonction du nombre et de la durée des sessions. Selon la Constitution, il y a deux sessions ordinaires par an. La première session débute le premier lundi ouvrable d’octobre et peut durer 75 jours, tandis que la deuxième commence le premier lundi ouvrable d’avril et peut aller jusqu’à 90 jours, sans compter les sessions extraordinaires pouvant durer jusqu’à 15 jours. En conséquence, les membres du CNT pourraient passer au moins 6 mois en sessions, et donc percevoir plus de 2 000 000 F CFA par mois pendant au moins 6 mois sur les 12 de l’année.
Les Maliens ont le droit de se demander : ces salaires et indemnités sont-ils justifiés par un travail réel dans un pays économiquement en difficulté?
Soyons honnêtes, avec ces avantages, quel membre du CNT voudrait mettre fin à la Transition maintenant? Comprenez-vous maintenant pourquoi certains font des déclarations parfois extravagantes, promettant aux Maliens « terre et ciel »? Cela s’ajoute au silence coupable des responsables de la société civile et des médias, qui se taisent sous la climatisation du CICB alors qu’ils devraient être plus proches du peuple et défendre ses intérêts… Ils perçoivent des indemnités de restitution alors qu’ils sont coupés de leurs bases et du peuple… « On ne parle pas la bouche pleine »…
En comparaison, au Burkina Faso, notre voisin et membre de l’AES, les membres de l’Assemblée Législative de Transition toucheraient des émoluments de 600 000 F CFA par mois, en plus d’une indemnité de session de 22 500 F CFA par jour de session.
Ne devrions-nous pas au moins nous aligner sur le Burkina Faso en termes de politiques et de stratégies?
Une autre solution demandée par le peuple est la dissolution pure et simple du CNT lors du prochain conseil des ministres, car il est coûteux, inefficace et inefficace. Par conséquent, le président pourrait gouverner par ordonnance, d’autant plus que malgré les dispositions de l’article 2 de leur règlement intérieur, ils ne font rien. Cet article stipule que « les membres du Conseil national de Transition remplissent leur mission en toute indépendance, avec dévouement, loyauté, intégrité, dignité, disponibilité… ».