Le Premier ministre du Burkina Faso, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a présidé hier la cérémonie de montée des couleurs à la Primature, une tradition chargée de symbolisme qui marque un moment de respect et de cohésion nationale. Ce rassemblement, habituellement centré sur les rites protocolaires, a été l’occasion pour le Premier ministre de faire le point sur la situation sécuritaire préoccupante du pays.
Dans son discours, Dr Kyélem de Tambèla a particulièrement abordé l’attaque dévastatrice qui a récemment frappé Barsalogho, une localité de la région du Centre-Nord. L’incident, qui a causé de nombreuses pertes humaines, souligne les défis accrus auxquels fait face le Burkina Faso en matière de sécurité. Le Premier ministre a exprimé une vive inquiétude quant à l’efficacité des mesures de protection mises en place par les forces de défense et de sécurité.
« Les récentes attaques à Barsalogho révèlent des lacunes dans la mise en œuvre des stratégies de sécurité », a déclaré Dr Kyélem de Tambèla. Il a insisté sur l’importance de respecter les directives du chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, en matière de protection des populations. Le Premier ministre a appelé à un renforcement immédiat de la coordination et de la réactivité des forces en présence, tout en soulignant la nécessité d’une vigilance accrue face aux menaces croissantes des groupes armés.
Dans un appel à l’unité nationale, Dr Kyélem de Tambèla a exhorté les citoyens à adopter un comportement prudent et réfléchi. « La complexité des situations actuelles exige une compréhension approfondie de chaque circonstance », a-t-il affirmé, soulignant que des réactions impulsives pourraient aggraver les tensions existantes.
Le discours du Premier ministre a pris une dimension internationale en faisant référence à l’histoire. Dr Kyélem de Tambèla a évoqué les événements du 11 septembre 1973 au Chili, et l’assassinat du président Salvador Allende, en lien avec les tensions géopolitiques et économiques de l’époque. Il a utilisé cette référence historique pour illustrer l’importance de tirer des leçons du passé afin de mieux appréhender les défis contemporains.
« Nous devons méditer sur les événements du 11 septembre 1973 au Chili et en tirer des enseignements précieux », a déclaré le Premier ministre. Selon lui, comprendre les dynamiques historiques et géopolitiques nous permettra de mieux affronter les défis actuels et d’éviter les pièges tendus par l’histoire.
En conclusion, Dr Kyélem de Tambèla a appelé à une mobilisation nationale renforcée et à une unité accrue pour surmonter les difficultés actuelles. Son discours vise à encourager une réponse collective et résiliente aux défis sécuritaires et politiques du Burkina Faso, tout en mettant en lumière l’importance d’une analyse historique pour orienter les actions futures.
Ibrahim K. DJITTEYE