Le Parlement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) multiplie les efforts pour réintégrer le Mali, le Burkina Faso et le Niger, qui ont décidé de quitter l’organisation sous-régionale fin janvier 2024. Dans un communiqué conjoint, ces trois pays ont annoncé leur retrait, marquant ainsi leur engagement vers une nouvelle alliance régionale : l’Alliance des États du Sahel (AES).
Lors d’une réunion récente du comité conjoint du Parlement de la CEDEAO à Abidjan, l’ex-capitale économique de la Côte d’Ivoire, Benjamin Kalu, président de la Chambre des Représentants du Nigeria, a exprimé ses inquiétudes quant aux implications sécuritaires de ce départ. Selon Kalu, la décision des trois pays pourrait2 exacerber les défis sécuritaires déjà présents dans la région.
« La CEDEAO est résolue à utiliser la diplomatie pour résoudre cette crise », a affirmé Kalu. « Nous voulons ouvrir les portes et accueillir de nouveau ces nations au sein de notre famille régionale. Leur retour est crucial pour la stabilité de notre région ».
Pour concrétiser cet objectif, des membres de la commission du Parlement de la CEDEAO se rendront prochainement au Burkina Faso, au Mali et au Niger pour engager des discussions et explorer les voies de réintégration.
Le départ des trois pays de la CEDEAO a conduit à la formation de l’AES, qui a tenu son premier sommet le 6 juillet à Niamey, la capitale du Niger. Lors de ce sommet, les leaders des trois pays ont signé une déclaration commune annonçant la création d’une « Confédération des États du Sahel », avec le président malien Assimi Goita élu à la présidence de l’AES pour une durée d’un an.
La CEDEAO espère ainsi renouer des liens solides avec ces nations pour renforcer la coopération régionale et relever ensemble les défis communs de la région.
Ibrahim K. DJITTEYE
