Le président Roch Kaboré a, ce mardi 14 décembre 2021 au palais présidentiel de Kosyam, installé la deuxième équipe de la « Task force » de l’espace communautaire sur le schéma de libéralisation des échanges.
La « Task force » se veut un groupe de travail sur le schéma de libéralisation des échanges dans l’espace CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Selon le président du Faso, Roch Kaboré, considéré par ses pairs comme champion de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO, la « Task force » est le principal outil opérationnel dans la facilitation des échanges dans la sous-région ouest-africaine. La nouvelle équipe, composée de sept membres, et présidée par Dr Mohamed Ibn Chambas, est appelée à poursuivre et à renforcer les sillons déjà tracés par l’équipe sortante dirigée par Salou Djibo.
Créé le 25 novembre 2015, la « Task force » a pour mission d’assurer l’effectivité de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace communautaire, notamment par le biais de l’arbitrage et du règlement à l’amiable des litiges entre les Etats membres ainsi que de plaidoyer et de médiation auprès des autorités politiques des Etats.
« Principal instrument de l’intégration économique, la libéralisation des échanges apparaît comme une opportunité pour les acteurs économiques des Etats membres de la CEDEAO de développer le commerce intra-régional et pour les populations de disposer d’un espace de plus de six millions de km2 pour un marché de plus de 400 millions d’habitants. Aussi, devons-nous, nous engager à sa mise en œuvre et au respect de ses dispositions. C’est en application de ce règlement, que la toute première équipe de la Task Force a été installée ici même à Ouagadougou, le 20 mai 2016. Une équipe qui, sous la présidence du Général Salou DJIBO, a initié plusieurs activités dans le sens d’une effectivité de la libre circulation des personnes et des biens. Il s’agit principalement de missions de plaidoyer dans les quinze Etats membres, de missions de monitoring, de missions inopinées et de la tenue régulière des réunions annuelles.
Photo de famille, avec au premier plan, le président Roch Kaboré (vêtu de blanc rayé), à sa droite, Jean-Claude Kassi Brou suivi de Dr Mohamed Ibn Chambas.
En dépit des efforts consentis et des actions entreprises, la libre circulation des personnes et des biens peine à être une réalité tant les barrières auxquelles elle se heurte sont nombreuses. J’en veux pour preuve les entraves et autres pratiques anormales constatées à l’intérieur des pays comme au niveau des frontières. Une situation rendue plus difficile avec les défis sécuritaires et sanitaires que la sous-région connaît. Vous convenez avec moi que, beaucoup reste à faire pour que le pilier de l’intégration qu’est la libre circulation soit effectif dans tous nos Etats », s’est attardé le président Roch Kaboré, qui rassure de son accompagnement la Commission de la CEDEAO pour la promotion de l’intégration dans la mise en œuvre de toute initiative en faveur de la libre circulation et de la construction d’un marché commun.
Le président Kaboré a également déploré l’impact de la double crise sécuritaire et sanitaire sur la mise en œuvre du protocole sur la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO et particulièrement sur le schéma de libéralisation des échanges. Des situations qui contraignent les Etats-membres de l’organisation communautaire à durcir les conditions de mouvement des citoyens.
Pour le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, la libre circulation des personnes et des biens est une condition pour l’amélioration du commerce intra-communautaire et des échanges qui restent en-deçà des attentes, au regard des potentialités des pays de la CEDEAO.
O.L
Lefaso.net