mercredi, mai 31, 2023

Dr Choguel Kokalla Maïga a successivement rencontré hier son prédécesseur Boubou Cissé, le président de la Cour suprême et celui de la Cour constitutionnelle Le chef du gouvernement poursuit la série de rencontres entamées la semaine dernière avec les forces vives du pays en vue de fédérer les intelligences et les énergies nécessaires pour la réussite de la Transition. C’est dans ce cadre que Dr Choguel Kokalla Maïga s’est rendu hier au domicile de l’ancien Premier ministre Dr Boubou Cissé. Après cette première étape, le chef du gouvernement s’est rendu successivement à la Cour suprême et à la Cour constitutionnelle. Au niveau de ces deux juridictions majeures du pays, ainsi qu’avec son prédécesseur, le Premier ministre a partagé les priorités du gouvernement qui s’articulent autour de l’amélioration de la sécurité, des réformes politiques et institutionnelles et de l’apaisement du climat social. Les hôtes de Choguel Kokalla Maïga ont unanimement apprécié cette démarche inclusive avant de lui promettre leur soutien pour la réussite de la Transition. Au sortir d’un tête-à-tête d’une vingtaine de minutes, Dr Boubou Cissé a confié à la presse avoir remercié Choguel Kokalla Maïga, «pour ce geste républicain». L’ancien chef du gouvernement se réjouit de la volonté du visiteur de marque de rassembler les intelligences et les énergies pour la bonne conduite de la deuxième séquence de la Transition. «Tout seul, on peut aller plus vite, sans doute, mais ensemble, nous allons généralement beaucoup plus loin», a-t-il insisté. Premier ministre avec les membres de la Cour constitutionnelle Face à la situation complexe que le pays traverse, Dr Boubou Cissé invite les Maliens à transcender les intérêts partisans et personnels et de faire en sorte que le plus important soit le Mali d’abord et le peuple malien. «J’ai indiqué au Premier ministre ce que j’ai toujours dit et répété, à savoir que je reste disponible pour aider mon pays, dans la mesure du possible, à se redresser», a-t-il rassuré. Pour sa part, le président de la Cour suprême, Wafi Ougadèye s’est dit rassuré par l’engagement du Premier ministre à respecter les délais fixés pour les élections. « Nous lui avons parlé des enjeux et des défis qui doivent être relevés par la justice, d’une manière générale et ce que la Cour suprême peut faire en particulier », a souligné le haut magistrat. Le chef du gouvernement a reçu l’assurance quant à l’accompagnement de la Cour suprême en ce qui concerne la transition, mais dans la stricte légalité. À la Cour constitutionnelle, les échanges entre Dr Choguel Kokalla Maïga et ses hôtes ont notamment porté sur la place que les autorités de la Transition voudraient faire jouer à cette institution dans le cadre du processus électoral à venir. Le cadre était opportun pour le président de la Cour constitutionnelle, Amadou Ousmane Touré, de préciser que quelle que soit la structuration des régimes, pour porter et traduire les aspirations d’un peuple, l’institution qu’il dirige a un rôle extrêmement important. «Et ce rôle, nous allons le jouer avec comme seule référence la Constitution et les lois du pays», a-t-il clarifié. Au cours de la visite, le Premier ministre était accompagné du ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions, Pr Ibrahim Ikassa Maïga. Aboubacar TRAORÉ Source: Essor

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Dans un communiqué mis à notre disposition, la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire, CNAS-Faso Hèrè, s’est opposée à la création de l’Organe unique de gestion des élections qu’envisage le gouvernement Choguel ; à l’application de l’Accord d’Alger ; et à la révision de la constitution de 1992.

Contrairement à beaucoup d’autres formations politiques, la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire s’oppose à la création de l’Organe unique de gestion des élections. « Il n’est pas exact d’affirmer que la création d’un soi-disant ‘’Organe unique’’ pour les élections est demandée unanimement par toute la classe politique », a indiqué le parti dans son communiqué. Selon cette formation politique, le Mali a un mauvais souvenir de telle structure. «La CNAS-Faso Hèrè rappelle que, en 1996 et 1997, le Mali a fait l’expérience dudit organe unique avec les conséquences à tous égards catastrophiques que l’on sait : gouffre financier, chaos organisationnel et logistique, annulation du scrutin législatif du 13 avril 1997 par la Cour Constitutionnelle, boycott du nouveau scrutin législatif et de l’élection présidentielle du 11 mai 1997, refus de la plupart des Partis d’opposition de reconnaitre le Président déclaré élu, et ce, pendant près de 3 ans, etc », a-t-on précisé dans le communiqué.

Pour le parti de Soumana Sacko, les nouvelles autorités doivent revoir leur diagnostic de l’ensemble du processus électoral et de résoudre la problématique imputable aux ratés du RAVEC et à l’imbroglio autour de la carte NINA. « Au-delà des désagréments administratifs indicibles causés par le cafouillage créé par ladite carte NINA, y compris pour nos compatriotes de la Diaspora, et du handicap structurel qu’elle inflige aux Partis politiques créés après 2009, des millions de citoyens maliens en âge de voter sont abusivement privés de leur droit constitutionnel de participer aux élections », déplore la CNAS Faso-Hèrè.

Pendant que la CMA réclame haut et fort la mise en œuvre intégrale de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale ; pendant que les autorités transitoires se sont engagées pour l’application intelligente de ce document, la CNAS le qualifie d’ « antinational et anticonstitutionnel ». «La CNAS-Faso Hèrè renouvelle sa mise en garde des nouvelles autorités contre l’application de l’Accord antinational et anticonstitutionnel d’Alger, lequel fait le lit de la partition du pays et remet au cœur du système politique les forces rétrogrades et obscurantistes nostalgiques de l’ordre sociopolitique colonial et naguère opposées à l’Indépendance et à la construction nationale », lit-on dans le communiqué en date du 22 juin.

Le parti rejette également la volonté des autorités actuelles à réviser la constitution de 1992. Pour cette formation politique, il n’y a aucune urgence pour réviser cette constitution. «Le Parti de l’avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien rappelle en outre que, non seulement les conditions constitutionnelles ne sont pas réunies pour entamer une quelconque révision de la Constitution démocratique du 12 janvier 1992, mais aussi il n’y a, à ce jour, au-delà des clichés éculés et des critiques à l’emporte-pièce sans aucun fondement, aucun argument valable pour

changer ne serait qu’un iota à la Loi Fondamentale de l’État » , a insisté le communiqué signé en date du 22 juin.

Boureima Guindo

SourceLe Pays

 

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